Le paysage c’est pour moi le génie du vivant en synergie avec le génie humain. J’ai multiplié les expériences, cette essence même du vivant m’a amené à approfondir mes connaissances sur son observation, son fonctionnement, ses dynamiques, la relation que l’homme et le paysagiste en particulier entretien avec cette notion. Je suis fondamentalement persuadé que tout est là, en permanence et que le paysagiste au travers de son analyse, ses outils, ses collaborations, sa démarche prospective, sa capacité de remise en question est le plus à même à répondre aux enjeux qui nous sont proposés d’affronter ses prochaines décennies, réconcilier l’homme et la nature. Concilier le génie humain dans sa volonté de développement, sa curiosité et soif d’expérimentation tout en comprenant suffisamment la nature pour la préserver et en tirer le meilleur. Faire avec plutôt que contre comme se plait à le marteler Gilles Clément. Mon parcours professionnel m’ a amené à aborder différentes échelles d’interventions, d’actions sur le paysage, du jardin au grand territoire, du naturel à l’industriel, du privatif au social. J’ai toujours pris du temps pour analyser les situations auxquels j’étais confronté, ma manière d’aborder les problématiques, la réussite ou non de mes actions. Longtemps l’eau a été au coeur de mes préoccupations. Mes premières observations en révélant des milieux aux près du Hem en 2004, l’installation d’une phyto-épuration chez moi en 2013, l’installation de bassins de collectes et d’observation dans des collèges ou des systèmes innovant de collectes urbaines ou rurales m’ont permis d’atteindre un certain niveau d’expertise sur le sujet. Aujourd’hui cette préoccupation toujours présente, je me plais à changer d’échelle, expérimenter et analyser la pratique du paysage en milieu méditerranéen, sécheresse, empreintes des pratiques vernaculaires, enjeux d’avenir (transition energetique, densité urbaine, préservation des milieux naturels...). Parallèlement à ma profession de paysagiste, je crée une ferme pédagogique permaculturelle sur ma propriété, j’observe les dynamiques mise en place dans le sol, le paillage, le compostage, la récupération pour définir un champ de possibles pour son adaptation au sein de mes projets. Vous l’aurez compris, j’observe, j’expérimente, j’agis pour que le paysage dans sa diversité d’échelle, d’approches ou d’action soit au coeur des enjeux de demain, en apportant une réponse la plus juste et cohérente possible. Je met déjà mes connaissances au service de nombreux projets, je partage mes connaissances pour des ateliers partagés, jardins de particulier, réalisations d’envergures, projets de territoires, démocratie participative, urbanité ou espaces naturels.